Folie douce

FOLIE DOUCE

Auprès de moi, ton ombre.Dans mes mains, ton visage.Sur ma poitrine, ton souffle.Sur quoi mes yeux se sont-ils ouverts?J'ai tendu les bras vers toi,n'as-tu donc jamais été là?Pourquoi mon esprit s'egare t-il?Lui qui m'ouvre les portes d'un monde irréel mais tellement palpable.
Voici,je chemine nu-pied à l'orée d'une forêt inexplorée,j'avance vers une clairière aux pierres levées,j'entend ces ruisseaux où murmurent les fées.
Qui sont ceux qui m'epient derrière les saules argentés?
Qui a frôlé mon dos en riant doucement?
Voici,je suis à terre,les mains caressant l'herbe fraîche,à respirer l'odeur de cette terre inconnue.Je pourrais presque saisir cette lune immense au dessus de moi,si douce,ronde comme le ventre fertile des déesses antiques.
Viendras-tu me hanter encore cette nuit?
Pourquoi me tourmentes-tu?
Qui donc a apporté ces chandelles autour de moi?
Voici,je sens le vent se lever car,entre eux, parlent les arbres.Nul ne connaît leur langage,mais ils ont du prononcer quelques incantations,car déjà je perçois le rythme de tes pas,le balancement de ton corps robuste au devant de moi.
Voici,tu me mènes sur la table de pierre et je t'offre mon cou.Sous ton étreinte,mon visage est blotti contre ta poitrine.Ici ,je pourrais mourir.
T'en iras-tu à nouveau?
Pourquoi ne puis-je plus t'atteindre?
Voilà,jusqu'à l'aube je t'observerais impuissante,sans jamais pouvoir te reprendre dans mes bras.
voilà,jusqu'au crepuscule de mon existence,ton fantôme assis près de moi........

C'est beau Eowyn, on sent beaucoup de poésie et de magie dans ton texte, mais à l'état d'éclats et non de cristaux entiers...
J'aimerais beaucoup voir ce petit texte développé...

Que le début soit davantage confus, qu'on espère pour elle que tout soit réel... enlèver le "n'as-tu donc jamais été là" ?

Que cette balade dans ce monde irréel soit encore davantage palpable et qu'à chaque pas, on sente que tout autour, tout lui parle de lui. Que ce ne soient pas seulement les arbres qui "créent" l'apparition.
En ce passage, je pense que cette phrase "Voici,je sens le vent se lever car,entre eux, parlent les arbres." mériterait d'être reformulée plus simplement, on ne saisit pas du premier coup...

Enfin dans la fin, il y a plusieurs idées fortes que tu ne fais que frôler de ta plume...
- l'étreinte et le fait qu'elle dit qu'elle pourrait ici mourir... Je crois qu'il y a matière à développer pour davantage faire ressortir, cette folie douce, cette folie d'amour, cette folie destructrice, puisqu'elle espererait la mort pour avoir connu comme derniers instants ceux-là...
- "T'en iras-tu à nouveau?
Pourquoi ne puis-je plus t'atteindre? " c'est deux phrases juxtaposées, je ne les comprend pas, si c'est là une démonstration de sa folie, force le trait, rajoute des phrases ambigues, voir à contresens pour qu'on ne doute plus ne rien avoir à comprendre sur ces questions sans réponses lancées à la nuit.
- les deux dernières phrases sont très jolies et je pense qu'elles n'en sonneront et clotureront mieux ton opus, si ce qui précéde est approfondis et gagne en substance
;)

merci Dulkera pour tes precieux conseils! Ce n'est pas evident de réecrire(parce que c'est le genre de truc que j'ecris d'un jet en fait),mais je vais tenter cette remise en "forme" du texte que tu me proposes.Il faut dire que mes textes sont souvent tirés d'experiences personnelles,c'est pourquoi je developpe peu,sans quoi,ça m'arracherait les tripes!
en tout cas merci merci de me porter cette adorable attention

Magique et beau, l'essence de la sensibilité féminine dans ce qu'elle a de plus intemporel et de plus authentique. Tu écris comme une reine mendiante, dont le coeur a été capturé par quelque main invisible......

merci infiniment amra!!Tes compliments si elégamment exprimés me laissent toujours très émue,sans voix.Merci.